jeudi 14 novembre 2013

TERRE HUMAINE

J'avais des préjugés défavorables par rapport à ce genre de télé série mais j'avoue, pour m'être laissé attraper par cette oeuvre de Mia Ridez, que, à 59 ans, avec un certain vécu, je trouve cette série riche en enseignements sur la vie et ce, en toute simplicité, même si, quelques fois, mal joué par certains acteurs; sans oublier que d'autres, comme Jean Duceppe ou Sylvie Léonard et de nombreux jeunes talents à l'époque jouent très bien. En fait j'avais tendance à ne juger que par le contenant. Et j'ajoute qu'on a pas à avoir honte du contenu de ces émissions d'ici et de cette époque; il ne s'agit d'aucun sentiment nationaliste mais de privilégier le contenu plutôt que le contenant; la raison plutôt que l'épiderme; des oeuvres pour la suite des choses en toute humilité plutôt que le produit qui répond aux dictats de la propagande et du marché.
C'est d'ailleurs dans un de ses épisodes que j'ai compris qu'à quelques occasions j'ai été attrapé par une "allumeuse"; que certaines personnes ont tout simplement une bonne expérience de la chose amoureuse et sexuelle alors que d'autres, comme moi, n'en ont pas beaucoup, ce qui fait qu'on allume à en perdre la tête alors que pour ces personnes il s'agit tout simplement d'"hygiène". Mia Ridez, comme Fassbinder, porte un regard de compassion sur tous ses personnages.
Je découvre ainsi que nous n'avons pas, gens d'ici, à avoir de complexes par rapport aux américains quand on pense contenu plutôt que contenant; nous n'avons pas à avoir honte de notre culture et de notre histoire, que le génie humain ne se juge pas d'après ses vêtements mais par rapport à son âme. Le marché s'intéresse à la forme; le fond, c'est l'âme du peuple.
Ça m'a pris une certaine expérience de vie pour comprendre cela.
Marie-France paniquait à cause de son âge et Claudia, à cause de son handicap, n'avait que sa beauté et son charme sur lequel elle pouvait compter. Et les hommes, en manque d'aventures, les pauvres, comme   ces insectes qui se brûlent sur l'ampoule mais y retournent, ne peuvent qu'être attirés par cette chose injuste, à savoir que certaines femmes sont tout simplement belles et attirantes. "Sexy" pourrait-on dire.
Cruel, le destin, cruel. Sans pitié. Voilà, Claudia est belle, c'est la terrible vérité, et les hommes en manque sont les premières victimes. Et ils courent tout droit à leur perte. C'est la triste réalité: certaines femmes ont une espèce de grâce et savent allumer. Une perle dans le nombril, une danse du ventre et ça y est. Et c'est le plus affamé des hommes qui doit payer.
Pendant ce temps la femme vertueuse n'arrive jamais à capter l'attention de l'homme. Cruelle la vie, cruelle. J'en suis là, avec Wanda, avec cette culpabilité atroce et fatale, moi, amoureux d'une femme qui n'a que faire de moi et qui n'arrive pas pas à aimer la seule personne qui me démontre un peu d'amour.
Je vous le répète: cruelle et sans pitié la vie, cruelle et sans pitié. Ça s'appelle fatalité. Et L'homme est condamné avant même que cela n'arrive.

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